[Témoignage] Nelly PUSTELNIK

Nelly Pustelnik fait partie de ces personnes que l’on dit « studieuses » au sens littéral du terme. Car ce sont au total près de 10 années d’études qui l’ont conduite jusqu’à la fonction de chargée de recherche au CNRS dans le laboratoire de Physique de l’ENS de Lyon.

« Il faut envisager la thèse comme l’approfondissement d’une thématique avec une grande liberté »

En quelques mots, présentez-nous votre cursus ?

Mon cursus est assez classique : après le lycée, je suis allée en classe préparatoire aux grandes écoles puis j’ai passé le concours pour intégrer la filière Ingénierie Marine. En dernière année, j’ai bénéficié d’un petit aménagement de mon emploi du temps pour faire, en parallèle de l’école d’ingénieur, un Master associé à l’option Télécom. Une fois mes 2 diplômes obtenus, je suis montée à Paris pour faire une thèse, puis j’ai fait un postdoctorat à Bordeaux et enfin j’ai été recrutée au CNRS.

Sur quel thème portait votre stage de dernière année d’Ecole d’Ingénieurs ?

En ayant choisi d’effectuer, en parallèle de mon enseignement Marine, le Master lié à l’option Télécom, je cherchais plutôt un stage conciliant les deux domaines au travers de la robotique sous-marine. Parmi les laboratoires traitant ce thème, j’ai effectué mon stage dans celui de Sofia-Antipolis qui m’a mis au contact du traitement du signal et des images. En plus du sujet de stage, j’ai participé, avec une dizaine d’étudiants, à la création d’un robot sous-marin autonome en vue du « Challenge SAUC-E », un challenge européen dédié à la robotique sous-marine. Ce stage était extrêmement motivant et m’a convaincu de poursuivre dans le milieu de la recherche et du traitement d’image.

Aller jusqu’au Doctorat c’est un long parcours…

Effectivement, j’ai commencé ma thèse en 2007 et je l’ai terminée fin 2010. Quand on fait une thèse, c’est certes un travail de longue haleine avec une rémunération modeste mais cela est largement compensé par la possibilité d’explorer en profondeur une thématique et ceci avec une grande liberté de travail.

Est-ce un passeport garanti pour l’emploi ?

Non pas nécessairement… Il faut savoir que dans le domaine académique les places sont chères quant au milieu industriel, le doctorat n’y est pas pleinement reconnu dans le sens où ce diplôme n’y démontre pas nos capacités d’adaptation. Moi je m’étais fixée l’objectif d’un poste dans le milieu académique donc j’ai dû travailler dur…

… et finalement vous avez rejoint le monde de la recherche ?

Absolument puisque je travaille actuellement en tant que chargée de recherche au CNRS. J’ai été recrutée dans l’équipe de traitement de signal du laboratoire de Physique de l’ENS de Lyon. Cela me permet de m’ouvrir à de nouvelles thématiques de recherche que celles abordées durant ma thèse et mon post-doctorat. Cependant mon sujet de prédilection reste pour l’instant l’optimisation convexe pour le traitement de l’image et du signal, par exemple à travers des thèmes tels que la restauration d’image, la décomposition de signaux…

Aujourd’hui, vous êtes quand même loin de la filière Marine que vous aviez choisie initialement à travers votre école d’ingénieur. Envisagez-vous d’y revenir un jour ?

Dans l’immédiat, ce n’est pas évident, j’ai plutôt pris le parti de travailler sur des thématiques liées à l’option Télécom et j’ai encore beaucoup de choses à faire et à découvrir autour du traitement du signal et des images … Mais qui sait, peut-être qu’un jour je me rapprocherai à nouveau de l’univers la robotique sous-marine. C’est ça aussi l’avantage d’être dans la recherche, les thématiques peuvent se combiner au travers d’un même sujet et on peut alors faire évoluer ses sujets de prédilection !

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