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Des réseaux de surveillance océaniques et atmosphériques pour analyser le climat Méditerranéen



Une partie des activités du laboratoire MIO (UM n° 110) est consacrée à l’étude de l’évolution de l’environnement méditerranéen dans le contexte du changement climatique. Un des objectifs concerne notamment une meilleure compréhension de l’occurrence des évènements extrêmes qui se multiplient en Méditerranée. Dans ce cadre, des réseaux de surveillance aussi bien océaniques qu’atmosphériques ont été créés qui permettent en outre d’alimenter les connaissances et les données des modèles numériques développés au laboratoire. Un des objectifs est de mieux comprendre les processus physico-chimiques qui conditionnent le climat de la Méditerranée. En particulier, le réseau HTMNET dirigé par Vincent Rey, professeur à SeaTech, est dédié au suivi du niveau de la mer qui s’élève d’année en année.

Depuis presque 10 ans, le laboratoire M.I.O (Institut Méditerranéen d’Océanologie) développe un réseau d’observation des niveaux d’eau et de température de la mer sur le littoral provençal. Il est aujourd’hui composé de 18 stations et s’étend du Cap Couronne à l’Ouest à Menton à l’Est.

Les données de pression atmosphérique, de niveau d’eau et de température de l’eau sont consultables sur le site https://htmnet.mio.osupytheas.fr. Les données de niveau sont également transmises sur le réseau REFMAR (http://refmar.shom.fr/) du Shom (Service Hydrographique et Océanographique de la Marine), qui centralise l’ensemble des mesures de niveau de la mer au niveau national.

Le réseau HTM-NET permet de mieux estimer et comprendre les causes et impacts des phénomènes de submersion et érosion en milieu littoral par un suivi régulier des niveaux à l’échelle locale, en complément des marégraphes, qui sont installés à distance les uns des autres, dans les grands ports (pour la région Marseille et Toulon).

La submersion en milieu littoral lors d’épisodes météo-marins intenses a des impacts socio-économiques d’autant plus importants que le littoral est anthropisé. Pour des côtes sableuses, s’y ajoutent les problèmes d’érosion. Le risque de submersion est accentué par la combinaison des houles et ondes longues et des niveaux d’eau élevés, rencontrés lors de conditions dépressionnaires à l’échelle des évènements météorologiques. Ces éléments étaient présentés lors du colloque interdisciplinaire « Droit et Océanographie » organisé les 24 et 25 novembre 2022 à la faculté de Droit de l’Université de Toulon par Jacques Piazzola, professeur à l’école d’ingénieurs SeaTech.

En compléments des études in situ ou numériques, des études en modèle réduit sont menées dans les moyens expérimentaux du département génie Maritime de SeaTech, où les impacts des actions combinées des houles, les courants et des niveaux d’eau sont simulés en canal ou en bassin.

🎥 Retrouvez ici en image le reportage des équipes de France 3 sur le MIO et l’école d’ingénieurs Seatech à ce sujet : https://youtu.be/2B-WDk_pM9c



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